Ateliers d’été pour les jeunes diplômés des écoles d’art

Artistes sélectionnés pour l’été 2022

Nina Boughanim (INSEAMM Marseille)
Nina Moulin (INSEAMM Marseille)

Nina BOUGHANIM

« Nina Boughanim est actuellement en 5 e année à l’école supérieure des beaux-arts de Marseille, où elle obtient son DNA en 2019 (diplôme National des Arts Appliqués).
Par ailleurs, elle possède un brevet métier d’arts, spécialisée en décors et en peinture trompe l’œil. Aujourd’hui, elle développe un travail autour de trois axes principaux : le dessin, l’écriture et la sculpture.

Son intérêt pour la création de milieux ou d’environnements n’a cessé de croître depuis son voyage d’étude à l’École supérieure des beaux-arts de Berlin. Les voyages contés ou vécus Nina les connaît fort bien ne serait-ce déjà que par sa ville natale, Marseille, qui a vu venir et partir tant de mondes depuis tant de siècles. Cet héritage d’une cité
méditerranéenne ressort dans des installations où cohabitent flotteurs, bouées et chaînes de bateaux, avec une relation omniprésente aux figures
de la femme. Nina les symbolise par des tressages, des sculptures en terre cuite aux formes arrondies, telles des courbes charnelles et généreuses.
Cette recherche dans l’histoire et la figuration du féminin nous renvoie à la mère et à la mer.

Nina Boughanim mêle avec poésie et tension des
récits réels et fictifs. Un peu comme le mystère des fonds marins, source de peurs et de fantasmes, unis pourtant à cette ligne d’horizon apaisante, stable et immuable. La recherche de cette jeune artiste témoigne d’une époque étrange, intense à laquelle elle appartient, et qui se traduit dans un travail de gravures, de récits et de sculptures. Nina, nourris par ces va-et -vient et ses aventures, revient toujours à cette cité aux pierres fragiles, aux humeurs vives et changeantes, cité phocéenne inspirante, belle
et insolente d’un côté, de l’autre la mer, et au centre les lignes dessinées, gravées, sculptées et soufflées de cette jeune artiste en devenir3

Chourouk Hriech
Artiste et enseignante Beaux arts de Marseille – février 2022

Nina MOULIN

Après des études de stylisme, j’ai continué ma recherche picturale
autour du motif, de la couleur et des gestes du faire en étudiant
aux Beaux-Arts de Marseille. Mes recherches m’ont menées vers la sérigraphie et la peinture, sur papier comme sur tissu ou toile.
En peinture, comme en sérigraphie, j’utilise la répétition de formes et de gestes pour créer un motif ou une image.
Lorsque j’ai commencé à peindre, je peignais des formes rondes plus ou moins pleines et opaques qui se confondaient avec le fond,
s’entremêlaient avec d’autres éléments plus linéaires.
Je concevais pour moi des atmosphères, des mondes invisibles. J’effectue rarement des croquis préparatoires, je pars
généralement d’une couleur, d’un geste, d’une ambiance qui me
traverse comme un ciel bleu noir et une forêt de chatainiers
dans les Cévennes, la lueur violacée d’une fin de journée sur les roches des Calanques.

Je peins des formes organiques qui peuvent rappeler les mondes
marins, les végétaux, les minéraux, les zooms microscopiques.
Mais je m’inspire aussi des objets du quotidien comme les céramiques qui m’entourent, les motifs des vêtements dans ma
penderie, la tapis sur lequel je suis assise.

Ma peinture est flottante, coulante tant je la travaille liquide et maigre. J’utilise des pigments, de l’acrylique et de l’huile ainsi
que des peintures en aérosol, j’alterne et je mets en tension la
brillance de certains de mes liants avec l’aspect mat et opaque
de d’autres matériaux.
Mes toiles sont libres, découpées ou sur châssis. Mais le plus souvent le textile aux bords francs est laissé libre. Sur papier,
je travaille essentiellement sur rouleaux, ce qui entraîne une
succession d’éléments comme un inventaire de gestes picturaux.

Image:
« L’espoir des fleurs avant le printemps »
Série de peintures sur tissus et toiles de coton, acrylique,
pigments, aquarelle, mine de plomb, dimensions variables,
2021/2022″